ALIKER – Sucre amer

ALIKER-Sucre amer

THÉÂTRE

FICTION DRAMATIQUE INSPIRÉE DE L’HISTOIRE VRAIE D’ANDRÉ ALIKER

TOUT PUBLIC (à partir de 15 ans)

DURÉE: 1h23

MISE EN SCÈNE: THIERRY SIROU

INTERPRÈTES: LAURENCE COUZINET-LETCHIMY & JEAN L’OCÉAN

ÉCRITURE: LAURENCE COUZINET-LETCHIMY

COMPOSITION & CHANT: SARAH-CORINNE EMMANUEL

MUSICIEN: DON SHORTY

SOUTIENS: DAC Martinique – Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) – Résidence au Théâtre BoiKaré

LA PIECE

Des comédiens, au plateau, répètent une pièce qui retrace l’histoire vraie du Martiniquais, André Aliker.

Commerçant, père de famille, journaliste et gérant du journal communiste « Justice », l’homme ose s’attaquer, preuves à l’appui, au très puissant planteur de canne-à-sucre, Eugène Aubéry. Fraude fiscale, corruption de magistrats, complicité de l’État colonial…. En 1933, le scandale éclate!

Aux différentes manoeuvres pour le faire taire, Aliker oppose courageusement sa détermination à soutenir les petits et sa soif de justice. Le 12 janvier 1934, il est retrouvé assassiné. Eugène Aubéry, commanditaire de l’assassinat, ne sera jamais inquiété par la Justice.

Confrontés à la densité du personnage et de la situation qui résonne aujourd’hui encore – comme en témoigne l’actualité – les comédiens sont amenés à reconsidérer leur positionnement, à interroger le sens et la portée de leur travail artistique ainsi que leur légitimité à être sur scène pour incarner ce personnage exceptionnel.

NOTES D’INTENTION

« Aliker – Sucre amer » est une fiction contemporaine qui s’ancre dans l’histoire vraie d’André Aliker, dont le destin tragique constitue un pan de l’histoire collective du peuple martiniquais. La jouer revient à soulever des problèmes lourds, issus d’un passé esclavagiste et colonial pour lesquels les solutions peinent, aujourd’hui encore, à émerger.

L’autrice a choisi de « donner la parole aux Martiniquais » en posant sur la place publique un récit, de manière à ce que chacun puisse mener une réflexion sereine et éclairée (La pièce orchestre et « met en théâtre » des faits historiques et des propos réellement dits ou écrits d’après collectage et archives).

Toutes ces voix mêlées – dont le « choeur » qui se joue des évènements, transgresse et commente les faits historiques – intensifient le climat émotionnel des différentes scènes proposées.

La pièce se propose d‘initier un dialogue et de susciter la mise en forme de pensées confuses. La pièce interroge et amène le public à trouver en lui-même sa vérité et à faire remonter à la surface la conscience de soi; ce soi individuel et collectif devenu schizophrène, paranoïaque à force de maltraitance et de domination et qui a maintenant besoin de passer à autre chose.

MISE EN SCENEUn parti-pris délibérément adopté.

DEPOUILLEMENT & JOUABLE PARTOUT

Accessoires: Deux chaises et deux masques….

Les artistes ont opté, dans cette création, pour un dépouillement et une épure totale. Durant le travail à la table a été pris en compte le peu de salles équipées, en Martinique, pour accueillir des représentations.

Car’Avan a donc créé un spectacle décloisonné qui peut être joué partout, sans artifices ni exigences techniques.

La travail repose sur la force d’interprétation des deux comédiens qui reviennent à l’essence même du théâtre : « le jeu », libre et sans entraves et la relation de proximité avec le public.

Nos seuls besoins: – en salle – calme alentours – un espace de jeu d’environ 6m de large sur 4m de profondeur – un passage pour la circulation des comédiens au milieu du public

MISE EN ABÎME

Loin d’une seule « épopée » à caractère historique et politique, la pièce reste à « hauteur d’homme » et soulève le voile sur l’intimité d’êtres complexes et vivants pour en restituer leurs douleurs, lâchetés, goût incompressible du pouvoir et de l’argent ou, au contraire, leur courage immense à se tenir « doubout' ».

Dans son intention de ne pas se cantonner à relater une histoire passée sans la confronter au présent:

Le public verra des comédiens au travail plutôt qu’un spectacle (abouti et « emballé »). Jouant leurs propres personnages, autant que les protagonistes de l’affaire Aliker qu’ils sont censés interpréter, les artistes peuvent apporter de nouvelles informations, confronter des points de vue et interroger les personnages qu’ils interprètent : « Quel est le profil psychologique et émotionnel d’un puissant? », « Aliker a-t-il eu la tentation de renoncer? », « Sommes-nous encore aptes à entendre son combat? », etc…

« Jouant à jouer », chaque artiste a donc plusieurs rôles à tenir, pouvant décréter qu’il « va prendre le rôle de…« , décider de stopper le jeu comme en répétition, choisir de traîter différement une scène ou simplement rester sur le plateau en qualité d’observateur, etc… Laurence Couzinet-Letchimy et Jean l’Océan interprètent donc tous les personnages grâce à la mise en abîme voulue par l’écriture de la pièce et la mise en scène inventive de Thierry Sirou. Ce faisant, les comédiens démontent les artifices de scène, le processus de création et invitent à s’interroger, en présence du public, du sens et de la portée du travail artistique et de la légitimité de leur présence sur le plateau.

La construction de l’ensemble tient d’un équilibre entre faits historiques et questionnements actuels, particularité régionale et universalité, cohérence des personnages et honnêteté intellectuelle, justesse et sensibilité, forme légère et urgence du propos.

Le créole de par sa musicalité et ses images particulièrement expressives ponctue certaines scènes.

TV-Presse-Interviews:

Reportage ATV le 11 janvier 2024:

https://viaatv.tv/aliker-sucre-amer-une-piece-de-theatre-qui-seduit-les-spectateurs/

Madinin’Art- Critique M’A:

France-Antilles:

Une mise en scène épurée pour une pièce marquante (franceantilles.fr)

Lien interview Agnès Bretel – DAC Martinique– Pôle Spectacle vivant- – À l’avant-première du 7-12-2023: https://youtu.be/7DQBycKdTa0

Réseaux sociaux et descendants d’André Aliker:

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